L’échevin de la mobilité Kamal Mitri (cdH) a surpris pas mal de monde, mardi soir, en annonçant un grand projet de « mobilité douce » pour la Ville d’Arlon. L’idée est la suivante : réaménager les voiries et les routes principales menant vers Arlon afin de promouvoir le concept de mobilité douce, en désengorgeant les grandes artères, en favorisant les déplacements à pied et en faisant la promotion de la limitation de la vitesse à 30 km/h en centre-ville et en agglomération. Arlon deviendrait ainsi la toute première « ville 30 » de la province, à l’instar de villes comme Ciney ou Namur.

COLLÈGE SURPRIS… ET DUBITATIF

«Je souhaiterais mettre rapidement en place une commission consultative concernant ce projet, à laquelle chaque parti pourra participer » a affirmé Kamal Mitri, devant un collège communal mi-surpris, mi-dubitatif. «J’aimerais que les candidatures pour faire partie de cette commission me parviennent au plus vite », a-t-il par ailleurs demandé. D’après l’échevin de la mobilité, faire d’Arlon une ville à mobilité douce permettra de retrouver une forme de sérénité et de convivialité, tout en rendant le trafic plus fluide. Une belle idée, donc, et un projet pour le moins ambitieux. Mais concrètement, cela impliquera de faire de nombreux travaux d’aménagement des voiries dans et en dehors de la ville, pour réduire la largeur de celles-ci notamment.

L’IDÉE SÉDUIT ECOLO

Romain Gaudron (Ecolo), s’est dit «réjoui comme jamais » de ce projet présenté par Monsieur Mitri. «Mais j’entends déjà une pointe de ricanement du côté du PS, a-t-il constaté. Je crains dès lors que ce projet ne puisse être aussi ambitieux que Monsieur Mitri vient de le présenter, malheureusement ». Pour d’autres responsables politiques, ce projet est certes intéressant,

mais il devra toutefois peut-être faire l’objet de quelques réaménagements. «Il faudra beaucoup d’imagination, quoi qu’il en soit, car toute une série de problèmes vont se poser qui ne seront pas faciles à résoudre » affirme un responsable politique. Affaire à suivre…