Vendredi, le conseil communal arlonais a débuté par une intervention d’habitants de Freylange qui se plaignent de l’installation future d’une antenne GSM à proximité de leurs habitations, rue de la Bick, pour laquelle il y a eu délivrance de permis.
Cette interpellation avait déjà été demandée précédemment et avait été refusée. Le conseiller Romain Gaudron (Ecolo) était revenu à la charge pour ces Freylangeois.
Porte-parole des riverains, Marc Gonzalez a redit, à l’instar des habitants d’Etalle et de Vance qui eux aussi luttent contre une nouvelle antenne GSM, qu’ils n’étaient pas contre les GSM, mais bien contre l’installation de relais GSM situé à une distance trop proche des habitations.
« L’usage du GSM est un choix personnel et est limité dans le temps. Le pylône envoie ses ondes 24h/24 et s’impose même à ceux qui n’en veulent pas ! »
Et de critiquer l’enquête publique qui s’est déroulée en période hivernale, quand « personne ne va se promener dans le bois. Personne n’a donc vu les panneaux. On aurait pu être informés en direct. La moindre des choses dans un tel projet est d’organiser une information citoyenne.»
Secundo, comme ailleurs, les opposants critiquent les normes légales de la Région wallonne
(3volts/mètre/antenne) alors que le Conseil de l’Europe prône dans sa résolution 1815, par principe de précaution, 0,6V/m. Tant au niveau ministériel que local, les élus se retranchent donc derrière ces normes régionales.
Marc Gonzalez s’étonne que l’on puisse installer une telle antenne dans une zone labellisée
Natura 2000. « Les gens s’y promènent, il y a une piste de santé !
On peut comprendre qu’il y a un lobby de Belgacom, mais on veut vous convaincre, vous, nos élus, des nuisances de ce projet. La population n’est pas demandeuse et nous sommes les dindons de la farce. Etes-vous prêts à annuler le contrat puisque vous êtes propriétaire du terrain où sera installé le pylône ? », dira-t-il au collège. Un collège qui, par l’entremise du bourgmestre Vincent Magnus, a finalement écouté, mais botté en touche, estimant « qu’il y avait eu deux enquêtes publiques fin 2012 et début
2013, avec délivrance de permis début mars. Même le DNF a donné un accord. On a toutefois contacté Belgacom qui nous a dit qu’il y aurait réflexion. »
Un commentaire qui a laissé les riverains sur leur faim. « 300 euros par mois de location du terrain contre la santé des citoyens, cela nous choque ! », a dit Marc Gonzalez.

JEAN-LUC BODEUX