La problématique du gaspillage alimentaire est réelle. Les industries agroalimentaires et les consommateurs sont en effet responsables de 81% du gaspillage alimentaire. Il ressort également d’une étude européenne, que ce gaspillage, sur l’ensemble du territoire de l’Union Européenne, s’élève à 89 millions de tonnes par an, soit 179 kilos par personne. Cette étude estime enfin que ces quantités monteront, à politique inchangée, jusqu’à 120 millions de tonnes en 2020.

Des débats parlementaires sont actuellement en cours sur le sujet tant au niveau fédéral qu’au niveau wallon. Cependant, pour le groupe Ecolo, la présence de grandes et moyennes surfaces sur le territoire communal d’Arlon doit incite le pouvoir communal à intervenir.

Notre group estime qu’il est important de trouver des solutions pour limiter le gaspillage alimentaire avec comme objectifs de permettre à ceux et celles qui en ont besoin de bénéficier des invendus encore consommables. La Croix-Rouge et la Saint-Vincent de Paul d’Arlon effectuent un travail primordial mis en péril par la diminution du soutien en vivre provenant de la Banque Alimentaire et du Bird. Cette action doit également permettre de réduire la masse de déchets organiques non valorisée ainsi que la pression environnementale liée à la production de ressources alimentaires non consommées.

Enfin, Ecolo considère que pour permettre aux autorités publiques d’examiner des solutions pour limiter le gaspillage alimentaire, il est essentiel que celles-ci disposent d’informations relatives à la manière dont sont traités les invendus alimentaires et aux besoins des associations qui reconditionnent les produits.

C’est pourquoi, Ecolo souhaite, la réalisation d’une enquête par les services communaux (et/ou du CPAS) relative à la situation sur le terrain communal permettant d’identifier :
• le sort réservé par les grandes et moyennes surfaces présentes sur le territoire communal aux invendus encore consommables ;
• les motivations de celles qui jettent leurs invendus ;
• les besoins des associations qui reconditionnent les produits ;
• le sort des fruits et légumes trop détériorés pour être consommés.
Le Collège envisage-t-il la réalisation d’une enquête de ce type ?
D’autres actions sont-elles prévues à propos des invendus alimentaires ?
D’avance merci pour vos réponses,
Romain Gaudron

Conseiller communal
Chef de groupe Ecolo