Le coût de l’accueil extrascolaire décrié – La DH 04/06
L’accueil extrascolaire proposé par la Ville d’Arlon a fait l’objet au conseil communal d’une interpellation du groupe minoritaire Écolo. Elle concerne essentiellement des modifications tarifaires “qui vont à l’encontre d’un accès équitable à l’accueil extrascolaire pour chaque enfant, quel que soit le niveau de revenu de ses parents”, note le chef de groupe, Romain Gaudron.
ET CE DERNIER DE PRÉCISER que l’augmentation de 0,08 € la demi-heure de présence, appliquée de la même façon à toutes les tranches de revenus, nuit à la progressivité de la participation financière des parents.
“Ce qui est le plus choquant, ce sont les motivations de la délibération. Elles se basent sur le tarif attractif pour les gens ayant de faibles revenus ou ne travaillant pas, et le nombre d’abus de ces derniers qui engendre le manque de places pour les enfants dont les parents travaillent”, poursuit M. Gaudron.
Par sa voix, Écolo s’insurge contre “cette vision de l’accueil extrascolaire dont l’une des missions est de contribuer à la cohésion sociale en favorisant l’hétérogénéité des publics dans un même lieu”.
Une vision de la situation totalement remise en cause par l’échevin de la Petite Enfance. Il rappelle que la Ville d’Arlon compte cinq implantations qui accueillent plus de 900 enfants pour 25 personnes y travaillant.
“La dernière fois que nous avons augmenté les tarifs, nous avons fait porter l’effort très largement aux revenus les plus élevés. Quant aux 50 cents la demi-heure, c’est un minimum et nous restons de loin les moins chers pour les faibles revenus”, précise Jean-Marie Triffaux.
Et ce dernier de dénoncer certains abus. “Quelques personnes qui n’ont aucun problème pour venir chercher leurs enfants à l’école à 15 h 30 trouvent que c’es ttellement bon marché et pratique qu’elles préfèrent payer 0,50 € pour ne pas s’occuper des enfants pendant l’année scolaire et les vacances. Des enfants qui restent souvent bien tard. Ces parents prennent la place d’autres qui en ont besoin”, regrette l’échevin.
L. B.