Les deux halls sportifs de la Spetz, à Arlon, seront remis à neuf et transformés, avec ajout d’extensions. On débutera par le hall no 2, en principe début 2014.

Le dossier a déjà été évoqué à plusieurs reprises devant le conseil communal d’Arlon et reviendra encore sur la table, ne fût-ce que lorsque sera initié le lifting du hall no 1. Vendredi, c’est en effet des transformations, extensions et aménagements divers du hall no 2 du complexe sportif de la Spetz qu’il a été question. «Pourquoi commencer par le hall no2 ? lance l’architecte Henri Poncin, auteur de projet en duo avec sa fille Julie. Parce que la Région wallonne exige que l’un des deux halls reste fonctionnel pendant que l’autre sera en travaux. Et le hall no1 de la Spetz, s’il est plus ancien que le hall no2, est opérationnel tel qu’il est.»

Le projet compte quatre lots, chacun pouvant dès lors est attribué séparément : 1. architecture et stabilité ; 2.électricité ; 3.solaire thermique ; 4.chauffage, sanitaire et ventilation. L’ensemble des travaux, hors le volet solaire thermique (50 148 € TVA comprise), est estimé à 1 784 185 € TVA comprise. Du point de vue architectural, le hall no 2fera d’une part l’objet d’une réhabilitation intérieure et extérieure (un nouveau revêtement de sol, une nouvelle toiture, la pose d’un faux-plafond avec isolation, le renouvellement de la menuiserie extérieure, le rafraîchissement des façades qui donnent sur le carrefour de la Spetz ; et d’autre part, vers l’avant également, d’une extension «afin que le hall puisse fonctionner de manière autonome par rapport au hall n°1», explique Mlle Poncin. Sont entre autres prévus des vestiaires, des sanitaires, un local de rangement et un local technique d’appoint au rez-de-chaussée et une salle polyvalente, une salle de réunion et un local annexe à l’étage. Ces transformations porteront la superficie du hall no2 de 985,50m2 à 1 256m2 – le hall no1 totalisant de son côté 1 744 m2 de surface au sol.

«Un long cheminement»

Un mot du chauffage, aussi : «Au gaz, il chauffera le rez-de-chaussée par le sol et l’étage par radiateur, tandis que le hall proprement dit sera chauffé à partir de panneaux rayonnants fonctionnant au gaz», précise Laurent François, ingénieur à la Direction du service technique provincial. «Et pourquoi pas de panneaux photovoltaïques ?», demandait vendredi le conseiller Écolo Jean-Marie Lambert.«Je vais être franc, a répondu Henri Poncin. Vous avez devant vous un architecte qui n’est franchement pas convaincu par le photovoltaïque, qui coûte très cher pour un faible rendement, notamment pour un hall sportif.»

Idem pour un chauffage au bois : palettes ou pellets supposent un lieu de stockage, «sans parler des risques d’auto-combustion », ajoute M. Poncin. Si le dossier a été approuvé et des engagements pris à la Région pour qu’il soit «placé en haut de la pile», la signature du ministre sera bien entendu décisive pour le coup d’envoi des travaux, «dans le meilleur des cas au premier semestre 2014, selon André Balon, échevin des Sports. Et d’ici là, on reprendra notre bâton de pèlerin pour décrocher les mêmes subsides pour le hall no1. Ce n’est qu’ici la première étape d’un long cheminement, qui nous mènera probablement jusqu’en 2016.Il faudra aussi faire en sorte de recaser tout le monde et ça non plus, ce ne sera pas une mince affaire.» Comme en sport, il faudra un arbitre et du fairplay.

Philippe Colling