Un lifting pour le complexe sportif de la Spetz – La Meuse 29/04
Au menu du conseil communal d’Arlon, ce vendredi : la rénovation du complexe sportif de la Spetz, la démolition du site Molitor, les problèmes rencontrés par les commerçants arlonais mais aussi… le cheval de trait ardennais.
Ordre du jour bien chargé pour le conseil communal d’Arlon, ce vendredi soir. Il a d’abord été question de la rénovation du complexe sportif de la Spetz, qui va prochainement faire peau neuve. Des transformations et des agrandissements sont prévus dans les mois à venir, en plusieurs phases. L’architecte Henri Poncin a présenté le projet, résolument moderne, qui s’inscrit harmonieusement dans le paysage environnant. Concrètement : les deux halls sportifs (de 1744 et 985 m2) se verront dotés de nouvelles extensions, de nouveaux vestiaires, des locaux de rangement réaménagés, d’un ascenseur pour desservir les trois étages du grand hall, d’une salle de réunion et une salle polyvalente entièrement repensées, de parquet sur le sol, etc. Les travaux seront subsidiés à 75 % par la Région Wallonne, le reste étant à charge communale. On parle d’un budget total d’environ 1.500.000 euros. Le chantier devrait débuter rapidement et prendre fin en 2016, si tout va bien.
Le Collège est également revenu sur la démolition du site Molitor. L’hiver 2012-2013 a été particulièrement rude pour l’ancien pensionnat des Chanoinesses, bâtiment néo-gothique de 1908 qui fut racheté par la Ville en 2010. Infesté par la mérule et investi par les pigeons, instable, fissuré de toutes parts, le bâtiment devenait dangereux. La démolition de l’édifice devrait débuter dans la quinzaine. La rue Général Molitor sera temporairement fermée à la circulation le temps que le bâtiment soit rasé.
DES « CHÈQUES COMMERCES »
Le conseil communal a ensuite donné la parole à Marielle Flammang, qui succède à Christelle Adant en tant que responsable de l’ASBL Gestion Centre-Ville. Sans surprise, Madame Flammang a constaté que malgré les nombreuses initiatives entreprises pour redynamiser la ville, le commerce à Arlon ne se porte pas bien. Le flux piétonnier a fortement diminué et de plus en plus de commerçants ont fermé boutique, principalement dans le centre-ville, où l’on comptabilise près de 17 % de cellules commerciales vides. De l’avis de tous, il est grand temps de réagir. Plusieurs pistes sont envisagées, parmi lesquelles une rénovation complète du piétonnier et l’idée d’instaurer un système de « chèques commerces », comme cela existe déjà dans d’autres villes de la Province, afin de redynamiser le commerce. Le conseiller Romain Gaudron (Ecolo) a eu du mal à convaincre avec l’idée d’imposer l’« Epi Lorrain » (une monnaie locale déjà utilisée depuis 2012 dans certaines villes du sud-Luxembourg) dans les commerces du chef-lieu, les élus communaux préférant un système propre à Arlon uniquement. Mais le débat est ouvert…
Enfin, Ecolo a proposé, via la conseillère Françoise Burnet, une initiative pour le moins originale, mais qui n’aura remporté que peu d’adhésion. Au mieux, quelques rires gênés… Madame Burnet a en effet proposé de remettre au goût du jour le cheval de trait ardennais, aussi bien pour tondre l’arboretum d’Arlon (Frassem) que pour nettoyer, pourquoi pas, le centre-ville, à l’occasion. Cela constituerait, selon elle, un attrait touristique indéniable et une manière écologique d’entretenir les voiries. Mais le premier échevin André Perpète a fait sourire l’assemblée en évoquant l’expérience faite il y a deux ans à l’arboretum : «Le sol étant problématique, le cheval s’y est embourbé. Son matériel de tonte a dû être enlevé à l’aide d’un tracteur. Et le cheval, qui était peureux, n’osait pas trop s’approcher du bord du terrain et ne tondait pas les bordures. Il a fallu repasser derrière. Au-delà de l’aspect sympathique de l’idée, on constate que l’expérience de l’arboretum n’a pas été concluante car pas suffisamment efficace ».
ROMAIN GOFFINET