Pas d’opposition au budget 2013 – La Meuse 01/03
Les groupes d’opposition se sont abstenus
Le budget 2013 de la ville d’Arlon a été adopté par la majorité avec l’abstention des deux groupes d’opposition (MR et Écolo), mercredi soir, lors du conseil communal du chef-lieu.
«Budget de transition », «prudent mais ambitieux », «budget vérité », c’est ainsi que les membres de la majorité qualifient le budget 2013. Pour la première fois, le bourgmestre Vincent Magnus (cdH) a commenté ce document important, dont les grands chiffres ont déjà été publiés dans nos éditions de mardi dernier. Le budget ordinaire à l’exercice propre culmine à 47,1 millions avec un léger boni de 43.774 euros. Ce budget, le bourgmestre l’estime surtout ambitieux par les nombreux travaux prévus à l’extraordinaire. Il y en a quand
même pour 17,6 millions d’euros. 40 % de ces travaux seront subsidiés, ce qui est un pourcentage important. Parmi les gros postes : l’école de Barnich-Sterpenich, l’extension de celle de Weyler, le piétonnier, la démolition de l’hôtel de police rue Paul Reuter, la rénovation des halls sportifs de la Spetz et des églises, Saint-Donat et Saint-Martin, l’aménagement du site du Moulin d’Arlon, etc.
Pour l’opposition MR, Marcelle Charlier et Alexandre Larmoyer ont tiré la sonnette d’alarme : «la dette approche les 100 millions d’euros, soit 3.500 euros par habitant », «vos emprunts sont du même ordre que ceux de la Province ! ». Pour le bourgmestre, il s’agit de «bonne dette » servant à des investissements pour les générations futures. Habilement, il a demandé aussi aux membres du MR, quels travaux il faudrait enlever… Pour Vincent Magnus, le contexte économique obligera peut-être à vendre certains terrains. Alexandre Larmoyer estime que ce budget traduit un manque de vision globale. Son collègue Écolo, Romain Gaudron, admet que le contexte est difficile. Il justifie l’abstention de son groupe principalement par l’intervention communale pas assez élevée au CPAS et par un manque de moyens pour le travail social de proximité, sur le terrain.
Marc Durant