Écolo au collège : «Révoltez-vous !» -L'Avenir 21/11
Brigitte Pétré, conseillère provinciale écolo, et Romain Gaudron, conseiller communal d’Arlon écolo, réagissent à propos de la décision du comité inter-ministériel wallon pour la distribution d’attribuer le permis socio-économique au projet de centre commercial à Sterpenich déposé par la société Ikéa.
« Les alentours d’Arlon ont connu un développement commercial important, exponentiel si on compte les structures sorties de terre du côté luxembourgeois et français, expliquent-ils. L’UCM nous rappelle que la moyenne belge de 16m2 commerciaux pour 10 habitants s’élève à 20m2 chez nous ! Il y a saturation !»
Pour la conseillère provinciale Brigitte Pétré, cela engendre des conséquences sociales et environnementales préoccupantes.
«Aujourd’hui, tout nouveau mètre carré construit entraîne un transfert de l’offre commerciale et de l’emploi, précise-t-elle. À Arlon, chaque nouvelle implantation extérieure au centre-ville ne fait que dévitaliser un peu plus une cité déjà bien en peine. Enseignes vides, pertes d’emplois, attractivité réduite comme peau de chagrin, impression générale d’isolement voire d’abandon…
Ce projet le long de l’autoroute à Sterpenich est complètement déstructurant en termes d’aménagement du territoire. Dans ce contexte, la décision de la Région wallonne, à travers les cabinets Marcourt (PS), Tillieux (PS) et Di Antonio (cdH), d’attribuer, contre l’avis de la Commune d’Arlon, le permis socio-économique pour des milliers de mètres carrés de nouvelles surfaces commerciales, est une gifle de plus au chef-lieu de la province.»
Selon le conseiller communal Romain Gaudron, cette position contraste avec la décision courageuse prise par le ministre Philippe Henry en novembre 2012 de refuser un permis de parc commercial pour un projet similaire sur le zoning Idelux à quelques pas du projet actuel.
«J’invite le Collège communal à persévérer et à user de tous les moyens légaux disponibles afin
que la majorité wallonne, aux coloris similaires, se soucie de l’avenir, du dynamisme de notre ville, dit-il. Comme André Antoine, Écolo suggère au collège arlonais de se révolter. »