Sous les pavés, le salut du piétonnier – L’Avenir 03/06

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Publié le 20 juillet 2013
Rédigé par 
arlon

La réfection du piétonnier d’Arlon prévoit la pose d’un nouveau support sous les pavés. Et sera appropriée à la circulation piétonne et motorisée.


pietonnier_avenir_sous_le.jpgRéflexion quant à sa santé commerciale (17% des cellules sont vides, actuellement), réouverture aux voitures (au moins à l’essai, l’hiver prochain) et réfection de son revêtement : le piétonnier d’Arlon est au centre de toutes les attentions. Vendredi soir, est d’ailleurs revenu devant le conseil communal d’Arlon ce dernier projet, dont on ne dira jamais assez l’urgence de la réalisation, tant l’état du pavage est déplorable, dans la grand-rue.
«Revenu» car le point avait été abordé une première fois en décembre 2010.
Les Arlonais en savent quelque chose, «les pavés, qui ont un mauvais support, sont donc aussi mauvais pour les pieds, a commencé l’architecte Henri Poncin. Il y a dessous une sous-couche imperméable.
L’eau ne peut s’écouler et, lors des cycles gel dégel, les pavés se déchaussent. » C’est à cela qu’il faudra remédier, «en enlevant la sous-couche qui pose problème et en la remplaçant par une sous-couche poreuse avec système de drainage».Un nouveau revêtement en pavés béton la recouvrira et des filets d’eau en petit granit favoriseront un meilleur écoulement. Voilà pour l’essentiel, point de vue technique.
Les travaux, dont le coût est estimé à 745 000 € hors TVA, se dérouleront en trois phases : 1.entre la place Léopold et la rue du Marché aux Légumes ; 2.entre la place Léopold et la rue Lenoir ; 3.entre la rue Lenoir et la rue Reuter.
Le projet évoque la possibilité d’une 4e phase concernant les trottoirs, d’un montant de 50 000 € et qui pourra soit être adjointe, soit être considérée comme une phase indépendante. «Le numérotage des phases n’est pas nécessairement l’ordre chronologique dans lequel les travaux seront effectués, précise M.Poncin. D’autre part, un état des lieux de toutes les façades est prévu avant les travaux.»

«Tel qu’il est conçu, tout est possible»
«Un tel revêtement sera-t-il adéquat en cas de réouverture du piétonnier à la circulation ?» s’inquiète Françoise Burnet (Écolo).«Tel qu’il est conçu, tout est possible, assure l’architecte, mais il faudra que la circulation soit réglementée et se fasse à 30km/h voire moins. Le danger, ce sont les mouvements et les charges.»
«Ce qui est sûr, c’est que ce sera une zone à très faible vitesse», intervient le bourgmestre, Vincent Magnus (cdH), qui confirme qu’après la récente consultation des commerçants de la grand-rue, a décidé le collège communal à autoriser, «à titre d’essai, une réouverture aux voitures pendant l’hiver».
Matthieu Sainlez (cdH) insiste sur l’importance d’une mobilité (très) douce tandis que Romain Gaudron (Écolo) plaide en faveur d’une grand-rue «zone de rencontres », regrettant qu’on ait, sur la réouverture aux voitures, consulté les seuls commerçants du piétonnier et non «tous les utilisateurs ».
«Vous voyez ça comment, vous M.Gaudron, la consultation de ‘‘tous les utilisateurs’’ ? rétorque M. Magnus. On loue le hall polyvalent et on y passe la nuit ? Croyez bien que nos concitoyens, je les rencontre en ville tous les jours, et que je les écoute !»
Alexandre Larmoyer (MR) s’enquiert encore du timing des travaux. «Nonante jours ouvrables par phase», répond Henri Poncin qui ajoute que la réalisation se fera sur cinq ans, mais que la soumission sera lancée pour l’ensemble des lots.
«Nous ne sommes pas complètement d’accord, notamment sur le coût, mais nous voterons pour. Et pour nos commerçants», termine M. Larmoyer. Pour sa part, Écolo s’abstient.