Au dernier conseil communal, fin avril, les nouveaux tarifs de l’accueil extrascolaire avaient été soumis en urgence. Tant le MR qu’Écolo avaient alors regretté de n’avoir eu le temps de les examiner et de ne pouvoir en débattre. «La majorité a fait le choix de passer en force cette modification significative», a insisté vendredi le chef de groupe des Verts, Romain Gaudron (Écolo), jugeant dans son interpellation que «les modifications de tarifs vont à l’encontre d’un accès équitable à l’accueil extrascolaire pour chaque enfant, et ce quel que soit le niveau de revenu de ses parents».
Faux, rétorque l’échevin Jean-Marie Triffaux. «Les tarifs n’avaient pas été modifiés depuis 2010 et alors nous avions sensiblement augmenté les tarifs pour les parents dont les revenus sont les plus élevés. D’autre part, ceux qui gagnent le moins paient bien moins cher qu’ailleurs : 0,50 € la demi-heure (contre 0,42 € précédemment), c’est très raisonnable. Les tarifs des écoles vont d’1,25 à 2 € et dans le privé de 2,10 à 4 €. C’est tellement bon marché que des parents préfèrent payer que s’occuper de leurs enfants. Ces parents-là occupent-ils des places qui seraient bien utiles à d’autres ? C’est triste à dire, mais la réponse est oui !»
M. Gaudron ne lâche pas prise. Non seulement sur «la justification de la hausse des tarifs en raison d’abus», mais aussi parce que l’«une des missions centrales de l’accueil extrascolaire est de contribuer à la cohésion sociale en favorisant l’hétérogénéité des publics. Et c’est dans les milieux économiquement les moins favorisés qu’un soutien à la scolarité de l’enfant est le plus nécessaire. C’est pourquoi, il est inacceptable de vouloir limiter l’accès à l’accueil extrascolaire pour ces enfants.»
Agacé, M. Triffaux termine : «M. Gaudron, vos propos sont excessifs. Vraiment, c’est n’importe quoi.»