Tout le centre sous vidéosurveillance – L’Avenir 04/02
Renouvelé et élargi, le nouveau réseau de surveillance comptera 28 caméras. Il a été présenté vendredi soir au conseil communal d’Arlon.
La sécurité à Arlon a été l’un des thèmes de la dernière campagne et, a souligné vendredi soir le bourgmestre, Vincent Magnus (cdH), elle sera aussi au centre de l’un des premières décisions avalisées par le nouveau conseil communal : le réseau de caméras de surveillance sera non seulement renouvelé, mais élargi. Et pas qu’un peu !
«Ce nouveau projet comptait initialement 22 caméras placées sur des bâtiments existants, a expliqué M. Leroux, de la société Scope. Sont venues s’ajouter, à la suite de suggestions et de l’enquête menée en collaboration avec la police, six caméras supplémentaires Wi-Fi.» L’auteur de projet a ensuite passé en revue les 28 points de contrôle, démontrant par l’image le champ balayé par ces caméras mobiles. La «zone de sécurisation» rayonne depuis le piétonnier et s’étend jusqu’à l’Espace Semois, la place Schalbert, le rond-point des Fusillés (une caméra le surplombera, sur un mât central de 8 m), le quartier de la gare ou la place des Chasseurs ardennais. «Des conduits souterrains pur accueillir la fibre optique ont été installés progressivement au cours des dernières années. Il ne faudra donc pas passer par de nouveaux travaux. D’autre part, le réseau permet aussi la transmission de l’ensemble des données administratives. » Le budget est de 505 000 € TVA comprise. «Il faut faire des choix»
«Des enregistrements sont-ils prévus ? » demande M. Magnus. Outre la surveillance en temps réel, réalisée comme c’est déjà le cas aujourd’hui, depuis l’accueil du commissariat de police, les images des trente derniers jours seront stockées, «mais leur accès est limité et strictement régi par la loi», a rappelé M. Leroux. De même, le concepteur a informé le conseiller Ludovic Turbang (MR) qu’«il n’y aura pas moyen de faire du voyeurisme». Pourquoi des caméras à certains endroits et pas ailleurs ? C’est un vaste débat, «mais que voulez-vous, dans la vie, il faut faire des choix, a résumé le bourgmestre. Ainsi, pourquoi 28 plutôt que 100 ? Tout peut être envisagé. Nous partons sur ce projet, nous verrons ensuite.» L’échevin André Balon (cdH) glisse d’ailleurs qu’«on pense à placer des caméras à proximité de l’Entrepôt».
Isabelle Champluvier (Écolo) s’inquiète : «Ne va-t-on pas, par le fait de surveiller certains endroits déterminés, déplacer les problèmes dans d’autres quartiers ?» Une question à laquelle il n’est pas possible, pour l’instant au moins, de répondre.
L’entrée en service des 28 nouvelles caméras n’occasionnera pas un surcroît de travail pour la police, répond encore l’auteur de projet au conseiller Schuster (PS). Et, à Romain Gaudron, chef de groupe des Verts, qu’«un appel d’offres sera lancé auprès de sociétés spécialisées dans le domaine» pour l’entretien du réseau. Enfin, pour le MR, Alexandre Larmoyer a salué «un beau projet».
Philippe Colling