Le centre-ville quadrillé par un réseau de caméras – Le Soir 04/05

Publié le 5 février 2013
Rédigé par 
arlon

La sécurité devait être un thème important de cette nouvelle législature. Elle figurait parmi les priorités des candidats, tous groupes politiques confondus. Et d’emblée, le collège a décidé de marquer le coup.

Vendredi dernier en effet, les élus ont été informés du renouvellement et de l’extension du
réseau de caméras de surveillance en ville. Jusqu’à présent, on en comptait quelques-unes
dans les endroits névralgiques du centre-ville, mais manifestement le réseau était insuffisant
et trop désuet.

Cette fois, ce sont les rues de Diekirch, de la Gare, Goffaux, Castilhon, la place des Fusillés,
le square Astrid et tout le centre ville qui vont être quadrillés par 28 caméras mobiles, permettant des visualisations tournantes et qui pourront capter des images de jour comme de nuit.

Trop d’incivilités, des vols, des bagarres ou coups gratuits nuisent à une ambiance de sécurité même si Arlon n’est pas Chicago, pour reprendre une image traditionnelle. Les coups violents et gratuits portés voici quelques jours à un étudiant en sont une preuve concrète. « L’augmentation du nombre de policiers va dans ce sens, dira le bourgmestre Vincent Magnus. On me dit qu’on voit plus de présence policière en ville et c’est très bien. »

La Ville a donc chargé la société Scope de réaliser ce réseau de caméras. Elles seront reliées au nouvel hôtel de police par fibre optique, les tubes permettant d’accueillir les câbles ayant été installés en sous-sol au fur et à mesure des travaux de construction de cet immeuble. Un réseau qui pourra aussi être utilisé pour transférer des données entre hôtel de ville et police. Six caméras seront également reliées par système wifi.

La comparaison avec Namur

Tout cela a évidemment un coût non négligeable : 505.000 euros TVA comprise. Le système
permettra, outre une vision en direct sur quatre écrans, dont un à l’accueil de la police, d’enregistrer les données qui seront conservées durant trente jours, un délai légal. Et seules
des personnes habilitées y auront évidemment accès. Si l’ensemble des conseillers saluent ce choix, Romain Gaudron (Écolo) rappelle qu’« il ne faut pas oublier la prévention et trouver un juste équilibre à ce niveau ». Le coût de la maintenance est aussi un autre sujet de questionnement. « Namur a un réseau identique et seulement la moitié des caméras fonctionnent », fait-il remarquer. « Le collège estime que ce réseau est suffisant dans un premier temps. On envisagera si besoin », note le maïeur Vincent Magnus (CDH). Et Raymond Biren (ancien bourgmestre CDH) de rappeler que la SNCB travaille de son côté à un réseau desservant la gare et qu’il serait judicieux de coordonner les projets.

JEAN-LUC BODEUX