À Arlon, Écolo veut récompenser les ménages qui gèrent bien leurs déchets. C’est ce qui ressort de l’enquête : 226 Arlonais ont répondu.

Romain Gaudron, la locale Écolo d’Arlon a lancé une enquête sur la gestion des déchets sur la commune, l’élément central qui en ressort ?
Un nombre très important de répondants souhaite qu’on tienne compte, dans la taxation, du tri du déchet. Pour l’instant, il n’y a pas de récompenses pour les Arlonais qui produisent moins de déchets. Écolo propose de réduire fortement la redevance actuelle pour les poubelles et d’appliquer le coût-vérité sur les sacs. On doit garder la même manne financière, car on n’a pas le choix avec le coût-vérité.

Donc des sacs plus chers ?
Parce qu’on remarque que la personne qui arrive à tenir avec un sac résiduel pour trois semaines, cela lui coûte 8€. On ne trouve pas cela normal. L’idée : c’est récompenser.

On va avoir des dépôts sauvages si on augmente le sac ?
C’est un risque que l’on entend et qui fait peur. Il y a des études menées par la Région wallonne qui montrent que dans les communes en question, on ne remarque pas plus de dépôts sauvages.

Des idées concrètes ?
Des bulles à verres qui ne sont pas, dans certains endroits, praticables à un moment d’intempéries. La grande distribution qui suremballe et certains proposent de laisser les emballages à la sortie des grands magasins. Les gens sont honnêtes dans leurs réponses, ils trouvent par exemple que l’accueil est bon au parc. La plupart estiment que le tri, c’est facile et que c’est devenu une habitude.

Ceux qui répondent, sont des convaincus, non ?
C’est un risque, mais les gens ne font pas que dans la dentelle. On observe une grande satisfaction dans la collecte des déchets. Même s’il y a des améliorations à faire. À côté du coût, il y a un gros point noir : l’accès du nouveau parc à conteneurs. Il faudrait un système de collectes, praticable facilement via la Commune ou le CPAS, cela pourrait revêtir un aspect social. On pourrait penser à des articles 60 et donc à donner du travail à un coût réduit.

Une autre proposition ?
La mise en place d’une «ressourcerie» pour donner une seconde vie à des objets.

Jean-Jacques GUIOT